A l'heure où le FC Barcelone perd Carles Puyol, le FC Collex-Bossy voit lui aussi partir son défenseur central et capitaine. Emilio Pombo a encore toutes ses jambes et ne se coiffe pas avec une serpillère mais il a choisi de mettre le football de côté (momentanément, espèrent les vétérans) pour se consacrer à sa vie familiale et professionnelle. Un choix respectable, comme le joueur et l'homme.

Arrivé à Collex à l'été 2003 en provenance de Grand-Saconnex, Emilio inscrivit trois buts lors de son premier match, ce qui provoqua une légère méprise sur ses capacités offensives. Une fois le doute dissipé, il ne sortit quasiment plus de l'équipe-type, hormis une absence entre 2005 et 2008 lorsqu'il quitta Genève pour aller étudier en Espagne. Revenu en Suisse, il revint à Collex et reprit sa place dans l'équipe, comme s'il ne l'avait jamais quittée. Il en allait ainsi avec Emilio: simplement, sans histoire ni problème. Le genre de joueur fiable, utile, polyvalent, précieux. Latéral, défenseur central, demi-défensif, il était le couteau suisse de Pierre-Yves Liniger, lequel en fit même cette saison son capitaine. Un rôle qu'il assuma comme toujours avec ce mélange de classe et d'application qui le caractérisent. Deux fois promus en deuxième ligue interrégionale, Emilio Pombo a porté haut les valeurs du FC Collex-Bossy. Le club perd un ambassadeur remarquable, ainsi qu'un organisateur hors pair des escapades andalouses de fin de saison, mais se réjouit de le revoir souvent au stade Marc Burdet.