Finale coupe genevoise juniors A

 

Le FC Collex-Bossy a toujours eu d'excellents résultats en actifs (6 titres cantonaux, 3 victoires en coupe genevoise, 1 promotion en 1re ligue, 2 en 2ème ligue interrégionale) et en seniors (6 finales de coupe de Suisse) mais plus rarement chez les juniors. Malgré le dévouement de ses entraîneurs bénévoles, une section juniors d'un club de campagne peut difficilement rivaliser avec les moyens des grands clubs de la ville. La présence des juniors A de Serge Cazorla en finale de la coupe genevoise samedi à Plan-les-Ouates (16h30) est une vraie performance.

Il faut en effet remonter vingt-cinq ans en arrière pour retrouver trace d'un pareil exploit! En 1988, les juniors A du FC Collex-Bossy, entraînés par Olivier Joye et le regretté Hubert Conus, s'étaient inclinés de justesse à Balexert contre Athletic-Regina (3-2). Ils s'étaient hissés en finale en battant notamment Meinier et Saint-Jean, deux équipes hiérarchiquement supérieures. Quatre joueurs de cette équipe, Renato Masciolini, Jean-Luc Fornalaz, Patrick Vittani et Laurent Favre furent intégrés l'année suivante dans le contingent de la première équipe, suivis un an plus tard par Philippe Vigli (le frère de JPP), le seul à s'y installer durablement comme titulaire.

Capitaine de cette volée, Laurent Favre, l'actuel entraîneur des V1, se souvient: "Même si j'ai depuis remporté plusieurs titres et disputé de très nombreuses finales, notamment avec les vétérans, cette épopée en coupe genevoise avec les juniors reste l'un de mes meilleurs souvenirs footballistiques. Je suis reconnaissant aux jeunes de me remémorer ces bons moments. Comme la génération actuelle, nous formions un groupe très soudé. Il nous a peut-être manqué de croire davantage en nous. Parvenir en finale était déjà un exploit, la victoire nous paraissait un peu inaccessible. Nous avions été menés rapidement 2-0. Nous étions revenus au score mais avions payé nos efforts sur la fin. Si je pouvais donner un conseil aux A, je leur en donnerais deux :

- ne pas faire de complexe: s'ils sont en finale, c'est parce qu'ils le méritent
- avoir une confiance aveugle en leur entraîneur: Serge Cazorla est non seulement un homme remarquable; c'est aussi un parfait connaisseur des choses du football."